Mi 2018, Hyundai sort une voiture concurrente de la Toyota Mirai : la Hyundai Nexo. Il s’agit d’un SUV à hydrogène, capable d’une autonomie de 650 km et surtout, de 0 émission de CO2. Chères et peu pratiques aujourd’hui, les voitures à hydrogène seront-elles nos voitures de demain ? C’est ce que nous allons voir ensemble.
Hyundai Nexo, la preuve que l’hydrogène est en route
Le fait que nous puissions retrouver dans Nexo en circulation nous prouve bien que l’ère de l’hydrogène est bien en cours. Avec une autonomie de 650 km, cette voiture concurrence directement les moteurs à batteries classiques, eux aussi sur le marché pour répondre aux contraintes environnementales. On trouve même des Hyundai Nexo d’occasion (par exemple sur ce site). La science-fiction devient la réalité !
Seulement deux modèles et des stations à hydrogène encore trop peu nombreuses en France
Plusieurs concept-cars ont été développés sur le papier par différents constructeurs automobiles. Cependant, à cause des contraintes techniques et économiques, seuls deux modèles sont aujourd’hui en circulation en France :
- La Toyota Mirai : 650 km d’autonomie, 182 ch et un prix à partir de 64500 € neuve ;
- La Hyundai Nexo : 650 km d’autonomie, 163 ch et un prix à partir de 72000 € neuve.
Deux modèles où il faudra non seulement avoir le budget, mais aussi être assez proche d’une station service délivrant de l’hydrogène au public. En effet, on ne dénombre que 30 stations services à hydrogène en 2022 et 100 stations prévues d’ici 2023. D’ailleurs, à l’heure où nous écrivons ce billet, mieux vaut ne pas rouler à l’hydrogène si vous habitez dans l’Est ou le Centre du pays. En effet, vous ne trouverez aucune station.
L’hydrogène, un carburant si écologique que cela ?
Alors que les constructeurs se targuent de créer des voitures à hydrogène qui n’émettent par un gramme de CO2 dans l’atmosphère, il est nécessaire de revenir sur le coût environnemental de production de ce carburant.
En effet, aujourd’hui, l’hydrogène est produit par vaporeformage du gaz naturel, à savoir envoyer de la vapeur d’eau chaude sur du gaz naturel pour en extraire le dihydrogène. Ce procédé a la fâcheuse tendance à relâcher du CO2 dans l’atmosphère. Pourtant, 95% de l’hydrogène comme carburant vient de ce procédé.
Une autre solution pour produire de l’hydrogène, serait de passer par l’électrolyse de l’eau. Cependant, ce procédé consomme énormément d’électricité (produit par le nucléaire notamment en France) avec un rendement très faible.
Ainsi, la réelle solution pour produire un carburant respectueux de l’environnement serait d’exploiter les énergies renouvelables, comme l’éolien, pour stocker l’énergie dans des piles à combustion. Cependant, les productions actuelles ne sont pas assez importantes et la technologie montre encore ses limites, notamment dans le stockage de l’énergie.
L’hydrogène sera-t-il notre carburant de demain ?
C’est pas gagné ! Entre les difficultés de production, la dangerosité du stockage et les coûts d’acquisition des véhicules, l’hydrogène est aujourd’hui encore trop peu avantageux pour être utilisé sur le parc automobile particulier. Cependant, le parc automobile professionnel pourrait en bénéficier prochainement. En revoyant les procédés d’extraction, l’hydrogène pourrait devenir un carburant professionnel intéressant, notamment pour les utilitaires et véhicules de transport.